Lyrics
[Verse 1]
Manducation des fèces. Le mot a été emprunté par les médecins légistes et par les psychiatres aux entomologistes (Latreille, fin XVIIIe s.) pour désigner une conduite perverse qui se rencontre dans des circonstances assez diverses, mais se rattache toujours à l'analité. Elle est considérée comme normale chez le petit enfant au stade sadique-anal (de deux à quatre ans) ; chez le sujet plus âgé, elle suppose des états d'arrêt ou de régression psychique profonds (idiotie, dernier stade de la schizophrénie et de la démence) ; on la rencontre aussi dans le gâtisme. Elle aurait une signification auto-érotique ; la matière qui a déjà excité la zone érogène anale répète son excitation dans la zone érogène buccale. La même interprétation d'équivalent onanistique est donnée par les éthologues de la coprophagie observée chez les grands singes en captivité. En neurophysiologie, on connaît aussi, dans la postréaction qui suit la phase paradoxale du sommeil du lapin, avant le retour au sommeil ordinaire, une pulsion à lécher le périnée, la coprophagie étant suivie de boulimie ; cette conduite est attribuée à l'activité d'un circuit complexe rhombomésencéphalolimbique (J. Faure, 1956).
[Verse 2]
Si la coprophagie, comportement qui consiste à se nourrir d’excréments, est un mode d’alimentation normal pour de nombreuses espèces animales, ce n’est pas le cas de l’homme.
Chez l’humain, la coprophagie est un symptôme psychiatrique :
« elle est considérée comme normale chez le petit enfant au stade sadique-anal (de deux à quatre ans) ; chez le sujet plus âgé, elle suppose des états d'arrêt ou de régression psychique profonds (idiotie, dernier stade de la schizophrénie et de la démence) ; on la rencontre aussi dans le gâtisme. Elle aurait une signification auto-érotique ; la matière qui a déjà excité la zone érogène anale répète son excitation dans la zone érogène buccale. La même interprétation d'équivalent onanistique est donnée par les éthologues de la coprophagie observée chez les grands singes en captivité. […]
Krafft-Ebing rapproche la coprophagie de la coprolagnie ; il souligne sa parenté avec le cunnilingus anal et y décèle aussi la possibilité de l'expression d'un masochisme ou d'une volonté d'humiliation. C'est ainsi que sainte Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690) léchait les excréments des malades dans un souci de mortification. »
[Verse 3]
d'un masochisme ou d'une volonté d'humiliation. C'est ainsi que sainte Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690) léchait les excréments des malades dans un souci de mortification. »A la question « manger ses selles est-il dangereux ? », le Dr Philippe Godeberge, gastro-entérologue et Lionel Bueno, directeur de recherche neuro-gastroentérologie apportent la réponse suivante :
"Quand on mange ses selles, on parle de coprophagie. On ne connaît la coprophagie que dans le règne animal. Le rat ré-ingère ses excréments... C'est pour lui un moyen de récupérer certains minéraux. Le lapin fait deux types d'excréments, notamment des excréments plus humides qu'il ré-ingère pour récupérer de l'azote et des protéines."
"Les enfants qui jouent avec leurs selles, cela fait partie du développement pas anormal de la psyché. Mais la coprophagie est une maladie psychiatrique plus ou moins lourde et souvent associée à d'autres troubles du comportement. Il faut rappeler que ce qui a permis d'allonger l'espérance de vie et donc de réduire les infections a été le tout-à-l'égout. L'eau courante et le tout-à-l’égout ont permis de faire disparaître de nombreuses maladies qui se transmettaient par voie oro-fécale."
Concernant leur qualité nutritive,
[Verse 4]
d'allonger l'espérance de vie et donc de réduire les infections a été le tout-à-l'égout. L'eau courante et le tout-à-l’égout ont permis de faire disparaître de nombreuses maladies qui se transmettaient par voie oro-fécale."
Concernant leur qualité nutritive,« Composition: La composition des selles varie avec le régime alimentaire. Elles sont composées à 75 % d'eau. Ce pourcentage connaît des variations ; la diarrhée se caractérise par une proportion d'eau plus importante. Plus les intestins sont longs, plus les selles sont pauvres en eau.[réf. nécessaire]
Parmi les 25 % restants, un tiers (soit 1/12 de la totalité) correspond à des bactéries mortes et un tiers à des aliments non digérés, comme la cellulose.
Les électrolytes fécaux sont mesurés en rapportant leur concentration à 1 litre d'« eau fécale ». Les selles normales ne contiennent que 20 à 25 % d'eau libre. Le potassium est l'ion principal des selles : toute diarrhée s'accompagne d'une perte de potassium.
L'intestin sécrète de l'albumine mais celle-ci est digérée et ne se retrouve pas dans les selles. On trouve quelques enzymes encore actives dans les selles, comme la chymotrypsine et de nombreuses bactéries de la flore intestinale.
Bon appétit!
[Outro]