Lyrics
C'est le noir de Soulages quand nos yeux dans la nuit.
Veulent capter l'horizon pour toucher l'Infini.
Ecouter de l'espace ce que dit la matière,
Le grain de nos frontières, le relief de la terre,
Le tumulte des crânes, les silences sans ride
Et la paroi diaphane qui se joue de nos peurs.
L'ascension vers la lune, le rythme des marées,
La blancheur de la prune, la noirceur de l'été.
De la boue jaillit la lumière,
La peinture est son sanctuaire,
Il la sort de l'ordinaire.
Avec du noir et du blanc
Il a peint la lumière, il a peint la lumière
C'est le noir de Soulages quand nos yeux dans la nuit
Voient le chant des contrastes du devoir accompli,
Le concert d'une fleur, la parole immobile,
La chaleur du tissu, la caresse du texte,
Les villes de bitume sous le ciel étoilé,
La nature qui fond sous la pluie des couleurs,
La racine qui cherche le doux secret de l'eau,
Le fond de l’océan et le bord du ruisseau.
Il a peint la lumière, il a peint la lumière
Il a peint la lumière, il a peint la lumière
C'est le noir de Soulages quand nos yeux dans la nuit
Découverts de leurs draps ont retrouvé l'envie
De redire à ce jour qui vient de se coucher
Combien il était beau, combien il était né.
Et le meilleur ami de ce monde à l'envers,
C'est peut-être le peintre, le chercheur inutile
Des carreaux noirs et blancs, des lignes horizontales
Des courants ascendants et des pâtés de sable,
Comme un enfant docile, sous le poids des dictées,
Tire des cerfs-volants entre lui et l'été.
Il a peint la lumière, il a peint la lumière
Il a peint la lumière, il a peint la lumière