Lyrics
[Intro]
[Instrumental Electric Guitar Virtuoso]
[Clear Vocals]
Sous le soleil brûlant, elle court, déterminée,
Ses talons sur l'trottoir jouent un rythme effréné.
C'est un son évoquant Betty Boop ou Minnie,
Une mélodie urbaine, un solo de batterie.
Mais les obstacles surgissent, piétons en sens inverse,
Ralentissent son élan, la freinent et la bouleversent.
Elle bute, reprend sa course, obstinée et vaillante,
Elle bifurque, un arrêt, puis elle repart, tremblante.
Près de moi, elle trottine, elle ne veut pas fléchir,
Son sac, la bride glisse, elle rajuste sans ralentir,
Ses petits seins tressautent, passent aux 45 tours,
L'heure presse, elle est en r'tard et ce n'est pas son jour.
Pourquoi un tel retard ? Maquillage, confusion ?
Enfant malade, amant pressant, constipation ?
La loi des neuf-à-cinq, elle la connaît trop bien,
Il faut partir à temps, courir ne sert à rien.
Et le trottoir la scrute comme si c'était une faute,
Elle persiste, épuisée, mais garde la tête haute,
Dans le ballet urbain, elle se presse et s'essouffle,
Une bien fragile rebelle que plus rien ne camoufle.
Un minibus, là-bas, c'est sa planche de salut,
Trois passagers qui montent, elle redouble d'ardeur.
Elle s'élance, glisse un peu, elle n'en peut vraiment plus,
Son joli tailleur beige remonte sans pudeur.
Mais tous les bons esclaves sont à présent montés,
Le chauffeur, cruel, ne l'a pas vue approcher.
Il referme ses portes et va redémarrer,
Elle accoure, elle s'exclame, poursuit, la main dressée.
Hélas, c'est peine perdue et les vitres défilent,
Elle se laisse dépasser, son regard est fébrile,
Tant d'efforts, tant de sueur, et tout cela pour rien,
C'est trop bête, trop injuste, le refrain du destin.
Au milieu de l'avenue, la circulation dense,
Elle ne peut continuer, c'est une belle évidence.
Retourner au trottoir, où tout le monde l'observe,
Même cet étranger et son chapeau de rêves ?
Sourires goguenards, abrutis en parade,
Identiques aux collègues, tous imbus de leurs grades,
Sans parler d'une excuse qu'il faudra bien donner,
Au sous-chef lamentable, qui ne sait pardonner.
L'arrière du minibus, déjà à son niveau,
S'accrocher au pare-choc ? Mais quelle idée loufoque !
Elle tape un coup unique, sur l'aile, tout en haut.
Sa paume en est meurtrie mais de cela elle se moque.
C'est fini, tout donné, sa volonté vaincue,
Se fondre dans la foule, bien discrète et déchue.
Quand du coin de l'œil droit, elle réalise l'instant,
Le mini-bus s'arrête, met sa course en suspens.
Quelle joie, quel soulagement, les portes s'ouvrent pour elle,
Son effort a payé, ô justice éternelle !
Elle monte et va s'asseoir, vie privée oubliée,
Elle pousse un grand soupir, sa confiance retrouvée.
Ses yeux brillants s'éteignent, voilés d'indifférence,
Son regard ordinaire, banal, plein de silence
Et ses cheveux reprennent une forme soumise et sage
Qu'aucunes passions n'étreignent, peu importe son âge.
[Outro]
[Instrumental Electric Guitar Virtuoso]
[End]
[Fade out]
[Fade to End]
Et le trottoir la scrute comme si c'était une faute,
Elle persiste, épuisée, mais garde la tête haute,
Dans le ballet urbain, elle se presse et s'essouffle,
Une bien fragile rebelle que plus rien ne camoufle.
Un minibus, là-bas, c'est sa planche de salut,
Trois passagers qui montent, elle redouble d'ardeur.
Elle s'élance, glisse un peu, elle n'en peut vraiment plus,
Son joli tailleur beige remonte sans pudeur.
Mais tous les bons esclaves sont à présent montés,
Le chauffeur, cruel, ne l'a pas vue approcher.
Il referme ses portes et va redémarrer,
Elle accoure, elle s'exclame, poursuit, la main dressée.
Hélas, c'est peine perdue et les vitres défilent,
Elle se laisse dépasser, son regard est fébrile,
Tant d'efforts, tant de sueur, et tout cela pour rien,
C'est trop bête, trop injuste, le refrain du destin.
Au milieu de l'avenue, la circulation dense,
Elle ne peut continuer, c'est une belle évidence.
Retourner au trottoir, où tout le monde l'observe,
Même cet étranger et son chapeau de rêves ?
Sourires goguenards, abrutis en parade,
Identiques aux collègues, tous imbus de leurs grades,
Sans parler d'une excuse qu'il faudra bien donner,
Au sous-chef lamentable, qui ne sait pardonner.
L'arrière du minibus, déjà à son niveau,
S'accrocher au pare-choc ? Mais quelle idée loufoque !
Elle tape un coup unique, sur l'aile, tout en haut.
Sa paume en est meurtrie mais de cela elle se moque.
C'est fini, tout donné, sa volonté vaincue,
Se fondre dans la foule, bien discrète et déchue.
Quand du coin de l'œil droit, elle réalise l'instant,
Le mini-bus s'arrête, met sa course en suspens.
Quelle joie, quel soulagement, les portes s'ouvrent pour elle,
Son effort a payé, ô justice éternelle !
Elle monte et va s'asseoir, vie privée oubliée,
Elle pousse un grand soupir, sa confiance retrouvée.
Ses yeux brillants s'éteignent, voilés d'indifférence,
Son regard ordinaire, banal, plein de silence
Et ses cheveux reprennent une forme soumise et sage
Qu'aucunes passions n'étreignent, peu importe son âge.
[Outro]
[Instrumental Electric Guitar Virtuoso]
[End]
[Fade out]
[Fade to End]
Le mini-bus s'arrête, met sa course en suspens.
Quelle joie, quel soulagement, les portes s'ouvrent pour elle,
Son effort a payé, ô justice éternelle !
Elle monte et va s'asseoir, vie privée oubliée,
Elle pousse un grand soupir, sa confiance retrouvée.
Ses yeux brillants s'éteignent, voilés d'indifférence,
Son regard ordinaire, banal, plein de silence
Et ses cheveux reprennent une forme soumise et sage
Qu'aucunes passions n'étreignent, peu importe son âge.
[Outro]
[Instrumental Electric Guitar Virtuoso]
[End]
[Fade out]
[Fade to End]
[End]